Qui est Marcelo Rivera ?
Marcelo Rivera est le président de la Fédération des Étudiants Universitaires d'Équateur (FEUE – Federacion de Estudiantes Universitarios del Ecuador) qui est incarcéré en prison depuis le 8 décembre 2009. Marcelo Rivera est accusé « d'agression terroriste » sur le recteur de l'Université Central d'Équateur, Mr. Édgar Samaniego.
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| Marcelo lors d'une intervention publique. |
En 2005, Marcelo rejoint l'Université Centrale de l'Équateur, et plus précisément la Faculté de Philosophie, et Faculté des sciences sociales. Diplômé en 2009, Marcelo a toujours été un élève brillant. Il a occupé différents postes pendant toute sa scolarité tels que Président du conseil estudiantin du collège Cinco de Junio de Quito, président de la FESE (Federaction des Etudiants Secondaires d'Equateur – Syndicat lycéen); Président de la Jeunesse Révolutionnaire de l'Équateur (JRE) et Président de la FEUE Quito puis de la FEUE Nationale.
Marcelo Rivera est un étudiant qui n'a cessé de livrer un combat prépondérant et considérable pour défendre la laïcité, la gratuité de l'éducation, la démocratie et la liberté au sein des universités. Par exemple, grâce au combat de la FEUE mené par Marcelo Rivera aucun jeune équatorien n'a payé de frais d'inscription à l'Université Centrale pour l’année 2008.
Pourquoi Marcelo Rivera a-t-il été arrêté ?
LA FEUE avait mis en place un mouvement pour que la réforme envisagée (Loi organique d' Éducation Superieur - LOES) par le gouvernement de Rafael Correa sur le cycle supérieur soit plus démocratique.
Le 14 novembre 2009, à la télévision équatorienne, le président équatorien – Correa - n'a rien trouvé de mieux que de menacer le président de la FEUE — Marcelo Rivera de le faire emprisonner et de le juger si la FEUE continuait le mouvement pour la démocratisation de la réforme.
En effet, le 8 décembre 2009, alors que se tenait un conseil de l'université central d'Équateur, une manifestation est menée à l'extérieur, sur le campus pour revendiquer une réforme plus juste. Les manifestants veulent exprimer leurs désaccords sur la réforme qui menace l'autonomie des universités en Équateur. Les étudiants menés par la FEUE ainsi que son leader Marcelo Rivera veulent le faire savoir et sont déterminés. Des violences conséquentes éclatent durant la manifestation notamment avec la pénétration et l'intervention brutale des forces de l'ordre dans l'université. Affolé, le recteur, Dr Edgag Samniengo, se sauve par la fenêtre pour fuir tout risque d'intrusion dans la salle où se tient le conseil. Malgré sa rapidité, il sera rattrapé par des étudiants se trouvant à l'extérieur et il sera agressé d'un coup à la tête. La police équatorienne arrêtera trois personnes, dont Fernando A. , Luis C et Marcelo Rivera. Alors que les autres détenus ont été libérés, Marcelo Rivera reste incarcéré. Il est légitime de se demander si Marcelo ne reflète pas le cas emblématique d'une persécution politique, notamment après les dires du président ?
On constate de manière explicite dans les images tournées par la police que parmi les agresseurs ne se trouve pas Marcelo Rivera. L'avocat du détenu, Ramiro Roman, manifeste qu'il s'agit d'une accusation démesurée. D'ailleurs durant le procès, le recteur admettra que son agresseur n'est pas Marcelo Rivera.
Le 25 octobre 2010 à 23:30, le tribunal pénal de Pichincha condamne Marcelo Rivera pour une peine de 3 ans d'emprisonnement ainsi qu'une amende de 298 665 $ de dommages et intérêts. Marcelo est accusé d'avoir enfreint l'Article 164 du Code pénal. Il est clair que cette peine à l'encontre du leader syndical est disproportionnée et injustifiée. D'autant plus que la procédure est remplie d'irrégularité, et aucune preuve directe n'accuse Marcelo Rivera.
Devrait-on rappeler au gouvernement de Rafael Correa que l'article 98 de la constitution reconnaît la légitimité aux peuples équatoriens d'exercer la résistance quand ses droits et libertés sont menacés ? Ces persécutions politiques ne sont pas loin de nous rappeler la période de Febres Cordero (1984-1988) ou de Rodriguez Lara (1972-1976) en Équateur.
Comité de soutien à Marcelo Rivera
